L’Islam est une lumière dans l’obscurité, par la religion d’Allah ﷻ les musulmans n’ont pas connu d’obscurantisme ou de période de non droit. Ainsi l’homme, la femme, l’enfant et même les animaux se virent attribuer des droits conséquents et complets alors que le reste du monde considérait leur peuple pourtant né libre comme des serfs (serviteur) que les esclaves ne valaient pas mieux qu’une vache ou qu’un meuble. L’Islam, lui, donna des droits même aux animaux.
À notre époque les pires horreurs sont commises envers les animaux, des porcs (bien que nous ne consommons pas cet aliment) sont massacrés sans douceur ni pitié, des chiens sont dépecés vivants, des animaux brûlés, torturés, jetés vivants dans des fosses et même au cœur des chaînes d’approvisionnement en usine. Les pires comportements envers les animaux sont de mise…
Pourtant l’animal a son droit. La miséricorde d’Allah ﷻ est immense et le châtiment d’Allah ﷻ est douloureux.
Parmi la miséricorde d’Allah ﷻ envers les bêtes, tiré du livre « Mountaha Al Iradaat » avec l’explication du savantissime Mansour Ibn Younous Al Bouhouty Al Hanbaly (1000-1051H) رَحِمَهُ الله, ce que nous avons inséré dans ces chapitres :
(Le commentaire est la partie qui n’est pas en gras du premier chapitre de la compilation.)
J’ai appelé cette compilation et cette traduction :
نصرة ما لا ينطق برحمة من بوحي الله ناطق
Le secours de ceux qui ne parlent pas par la miséricorde de celui qui parle ﷺ par la révélation d’Allah ﷻ
Chapitre 1 : « Mountaha Al Iradaat »
Il est obligatoire au possesseur de la bête de la nourrir :
Il la nourrit ou confie la tâche à quelqu’un.
Il doit aussi l’abreuver :
Ceci comme dans le hadith rapporté par ‘Omar رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ (le Prophète ﷺ a informé qu’une femme s’est faite châtier par Allah ﷻ à cause d’une chatte morte de faim qu’elle a enfermée. Elle ne l’a ni nourrie, ni même libérée afin qu’elle puisse se nourrir des insectes de la Terre.1
S’il est incapable de la nourrir il est alors forcé de la vendre de la louer ou de l’égorger pour la manger (si) elle se mange :
Ceci afin que le possesseur ne puisse pas être injuste envers elle ou lui commettre du tort. Aussi elle dépérira, si elle est laissée sans subsistance et le gaspillage est interdit.
S’il refuse :
De faire une de ces trois choses.
Le juge (l’autorité) fera ce qui est le mieux :
Entre les trois choses.
Ou lui octroiera :
Ce qui lui permettra de subvenir au besoin de sa bête, du fait qu’il (l’autorité) se met à la place de l’incapable sur ce qui lui est obligatoire. Comme le paiement des dettes.
Il est autorisé de tirer profit :
Des bêtes.
Sur autre que ce pour quoi elles ont été créées, comme (utiliser) une vache comme bête de somme ou à monter. Ou chameaux et ânes pour les travaux agricoles etc.
Car la définition de la possession est le profit du bien dans ce qui est possible et cela en fait partie comme ce pour quoi elle a été créée. C’est devenu l’habitude de certains (d’utiliser d’une autre façon que la raison première), d’ailleurs : manger le cheval est autorisé comme l’autorisation de la perle (coquillages) en tant que médicament même si le but (premier) n’était pas cela.
Et le hadith : Un homme conduisait une vache lorsqu’il voulut la monter elle fit : « Je n’ai pas été créée pour cela, j’ai été créée pour l’agriculture. » 2
Ceci concerne la généralité mais n’interdit pas ce qui n’en fait pas partie (n’interdit pas l’utilisation de l’animal dans autres que cela).
Si elle (la bête) a un membre brisé et qu’elle n’en tire plus profit. Si elle ne se mange pas, le possesseur est forcé de subvenir à ses besoins (…1). Si elle se mange alors il a le choix entre l’égorger ou subvenir à ses besoins.
Si la bête meurt son corps est à lui :
Au possesseur car elle n’est pas sortie de sa possession en mourant.
La déplacer est obligatoire au possesseur :
Afin d’éloigner son mal.
Il est interdit de la maudire :
La bête, tiré du hadith de ‘Imraan que le Prophète ﷺ était en voyage lorsqu’une femme maudit une chamelle. Il dit alors ﷺ :
« Prenez sa charge et laissez-la où elle est car elle est maudite. »
‘Imraan رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ dit : « C’est comme si je la voyais marcher entre les gens et que personne ne se tourne vers elle. »
Et le hadith de Abou Bakr رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ : « qu’aucune chamelle maudite ne se joigne à nous. » 3
Il est interdit de lui faire porter :
À la bête.
Une charge supérieure à ce qu’elle peut porter.
Car c’est lui affliger un châtiment.
Il est interdit de traire (de son lait) ce qui nuirait à son petit.
Car c’est son lait, créé pour lui (…2).
Il est interdit de tuer :
Un animal.
Qui ne se mange pas afin de le soulager :
D’une maladie ou autre car c’est gaspiller les biens et cela nous a été interdit.
Il est interdit de frapper le visage ou de le marquer dessus :
(Au visage), car le Prophète ﷺ a maudit celui qui marque ou frappe le visage et l’a interdit. (Comme il est évoqué dans le livre « Al Fourou’ » et concernant l’être humain cela est pire encore.)
Ibn ‘Aqiil رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ a dit : « Il n’est pas permis de marquer, si ce n’est pour guérir. »
Il dit aussi : « C’est interdit (Haram) avec intention de (torturer). »
Le marquage est autorisé sur autre que lui :
(sur autre que) le visage.
Pour une bonne raison :
Comme la guérison.
Il est interdit de castrer :
Comme les ovins ou autres si ce n’est par peur (d’un mal) comme l’a dit lui-même Ahmad رَحِمَهُ الله.
Ceci est interdit par Abou Ya’la رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ et Ibn ‘Aqiil رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ tout comme pour l’être humain (cela est interdit) Ibn Hazm رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ a rapporté le consensus sur le sujet.
Il est détestable de couper le crin ou les poils de la tête de la bête, de couper sa queue de lui accrocher une cloche ou des chaînes :
Il est détestable de le nourrir plus qu’il ne le peut ou de le gaver comme ce que font certains pour les faire grossir (comme il est dit dans « Al Ghounya »).
La saillie entre un âne et un cheval est détestable :
Au même titre que la castration cela ne donne pas de descendance.
[…]
Chapitre 2 de la compilation
Je dis (le traducteur) :
Et même lorsque nous tuons une bête nous faisons preuve de miséricorde, nous ne la tuons pas devant ses congénères et nous ne lui montrons pas la lame de même que nous ne la découpons pas vivante etc.
Le Prophète ﷺ faisait preuve de miséricorde envers les animaux plusieurs hadith nous montrent cela, témoignage d’amour et de douceur :
عن عبد الله بن جعفر رضي الله عنه قال : […] فدخل حائطًا لرجل من الأنصار فإذا جمل، فلما رأى النَّبيَّ صلى الله عليه وسلم حنَّ وذرفت عيناه، فأتاه النَّبي صلى الله عليه وسلم فمسح ذفراه، فسكت، فقال : من رب هذا الجمل ؟ لمن هذا الجمل ؟ فجاء فتى من الأنصار فقال : لي يا رسول الله. فقال : أفلا تتقي الله في هذه البهيمة التي ملَّكك الله إياها ؟ فإنه شكا إليَّ أنك تجيعه وتدئبه
D’après ‘Abdillah Ibn Ja’far رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ : « Il (le Prophète) ﷺ entra dans la cour d’un homme des Ansaar lorsqu’il aperçut un chameau qui se mit à pleurer et dont les larmes coulaient. Le Prophète ﷺ vint à lui et essuya le derrière de son oreille. Il arrêta alors (de pleurer).
Le Prophète ﷺ dit alors : ” Qui est le maître de ce chameau ? A qui est ce chameau ? “
Un homme des Ansaar se présenta et dit : ” À moi, ô Messager d’Allah ! “
Le Prophète ﷺ dit : “Ne crains-tu pas Allah en cette bête, lui qui t’a facilité en te l’octroyant ?! Il m’a informé (le chameau) que tu l’affames et le fait travailler plus qu’il ne peut supporter ! ” » 4
عن عبد الله بن مسعود رضي الله عنه قال : “كنَّا مع رسول الله صلى الله عليه وسلم في سفر، فانطلق لحاجته فرأينا حُمرة معها فرخان، فأخذنا فرخيها، فجاءت الحُمرةُ فجعلت تفرِش، فجاء النَّبي صلى الله عليه وسلم فقال : (من فجع هذه بولدها ؟ ردُّوا ولدها إليها، ورأى قرية نمل قد حرقناها، فقال : من حرَّق هذه ؟ قلنا : نحن، قال: إنَّه لا ينبغي أن يعذِّب بالنَّار إلَّا ربُّ النَّار”
D’après Abdillah Ibn Mas’oud رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ : « Alors que nous étions en voyage avec le Messager d’Allah ﷺ il s’en alla faire ses besoins. Nous vîmes alors un oiseau avec ses deux petits. Nous prîmes ses deux oisillons et leur mère se mit à nous survoler.
Le Prophète ﷺ vint alors et dit : ” Qui a fait de la peine à cet oiseau en lui prenant ses petits ? rendez-lui ses enfants ! Il vit aussi une fourmilière que nous avions brûlée. “
Il ﷺ dit : ” Qui a brûlé cette fourmilière ? “
Nous dîmes : ” Nous. “
Il ﷺ dit : ” Il n’appartient qu’au seigneur du Feu (Allah) de châtier par le feu. “ » 5
Je dis (le traducteur) : Le Prophète ﷺ avait de la miséricorde à un point qu’il en avait même pour les arbres :
عن جابر بن عبد الله رضي الله عنهما، أنَّ النَّبي صلى الله عليه وسلم : “كان يقوم يوم الجمعة إلى شجرة أو نخلة، فقالت امرأة من الأنصار، أو رجل : يا رسول الله، ألا نجعل لك منبرًا ؟ قال : إن شئتم. فجعلوا له منبرًا، فلما كان يوم الجمعة دفع إلى المنبر، فصاحت النخلة صياح الصبي، ثم نزل النَّبي صلى الله عليه وسلم فضمَّه إليه، تئنُّ أنين الصبي الذي يسكن، قال : كانت تبكي على ما كانت تسمع من الذكر عندها”
D’après Jaabir Ibn ‘Abdillah رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ : « Le Prophète ﷺ se tenait debout près d’un arbre ou d’un palmier, une femme (ou un homme) des Ansaar dit : ” Ô Messager d’Allah, ne confectionnerons-nous pas pour toi un minbar (estrade) ? “
Il dit : ” Si vous le désirez “. Ils lui fabriquèrent alors un minbar.
Lors du Vendredi, il alla vers le minbar lorsque soudain le palmier se mit à pleurer tel un petit enfant. Le Prophète ﷺ descendit alors de l’estrade puis le prit dans ses bras. Le palmier se mit à pleurer tel le jeune enfant lorsqu’on le console. Le Prophète ﷺ dit : ” Il pleure à cause de ce qu’il entendait près de lui comme rappel (d’Allah). “ » 6
Je dis (le traducteur) : Louange à Allah ! Celui dont Sa miséricorde a atteint même les bêtes et les objets inanimés. Même si Allah ﷻ nous a autorisé la consommation d’animaux (licite), le Prophète ﷺ nous a ordonné l’excellence :
عن أبي يعلى شداد بن أوس رضي الله عنه، عن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال : “إن الله كتب الإحسان على كل شيء، فإذا قتلتم فأحسنوا القتلة، وإذا ذبحتم فأحسنوا الذبح، وليحد أحدكم شفرته، وليرح ذبيحته” رواه مسلم
D’après Abi Ya’la Shaddad Ibn Aws رَضِيَ ٱللَّٰهُ عَنْهُ, d’après le Prophète ﷺ, il dit : ” Allah a écrit l’excellence pour toute chose. Lorsque vous tuez (l’animal), faites preuve d’excellence/bienfaisance. Lorsque vous sacrifiez une bête, égorgez-la avec excellence. Que celui parmi vous (qui fait cela) aiguise (le tranchant de) sa lame et apaise sa bête. “
Fin.
وصلى الله على محمد وعلى آله وصحبه وسلم
Traducteur : Yanis Abou ‘Imran Al Jazaairy (Étudiant d’Égypte et d’Arabie)
1 Unanimement authentique.
2 Unanimement authentique.
3 Les deux sont rapportés par Ahmad N°19759 et Muslim N°2595.
4 Rapporté par Muslim N°342.
5 Rapporté par Abi Daoud N°2675.
6 Rapporté par Al Boukhari N°3584.